Par une nuit pas si sombre

(28 octobre 2018, 23:58)

Quelques jours que je ressens l’envie et surtout le besoin d’écrire

Et à chaque fois il y a quelque chose qui me retient.

Les conditions ne sont pas réunies

Mon cahier n’est pas près de moi

Je n’ai pas de stylo.

Et là depuis quelques heures l’envie est de plus en plus forte.

Je prends mon téléphone et je vais essayer de le dire.

Je ne sais pas quoi exactement.

Ce n’est pas une surprise.

Je sais juste qu’ aujourd’hui c’est un de ces jours.

Un jour sans.

Pourtant concrètement je n’ai pas de raison pour que ce soit un jour sans.

Depuis le 21 août précisément j’ai le sourire aux lèvres.

Mon cœur est joyeux et léger alors je ne comprends pas ce changement d’attitude.

Aujourd’hui c’est un jour où je ne voulais pas voir des gens.

J’ai passé une bonne partie de la journée dans mon lit.

J’étais bien. Léthargique. Nostalgique de je ne sais pas trop quoi.

Mais j’étais bien.

Vers 20h je reçois un appel: invitation à regarder le match avec quelques amis.

Je crois que je me sens un peu mieux. Je pense que je veux bien voir du monde.

Mais très peu alors. Vraiment peu. Et que des visages familiers.

J’ai cet air contrarié sur le visage qui ne me quitte pas.

J’aurais du écouter mon corps.

J’aurais du rester chez moi, dans mon lit.

Je me suis forcée et je tire la tronche sans raison.

Comme si ça ne suffisait pas, je me retrouve à une soirée.

Je connais quelques personnes ici, mais je ne me sens pas à ma place.

Le bruit des discussions m’inspire.

Je l’entends, en fond.

Je vois les fleurs.

Je vois les gens.

Je vois le ciel.

Je vois la lune.

Je vois les étoiles.

Je sens la brise.

Douce brise qui fait du bien par des temps de chaleur.

Je sourie sincèrement lorsqu’on s’adresse à moi.

Je ne sais juste pas d’efforts pour m’intégrer dans une discussion.

Je n’en avais pas envie lorsque je sortais de chez moi.

Je n’en ai pas envie maintenant que je suis littéralement au milieu de personnes.

Pour une fois qu’on parle français à côté de moi et que je peux participer aux discussions…

Mais je n’en ai pas envie.

Je n’en ai pas envie.

Je veux rentrer chez moi.

Il est 23:57.

Je veux rentrer chez moi.

Je veux rester dans mon lit.

Je le veux.